TEMOIGNAGE D'UNE EX-COLLEGUE:

-Peux-tu nous parler de ce qui oppose Nolan le barbare à Abdel ?

-Oui je peux vous en parler:

Nolan le Barbare travaillait à Pôle Emploi depuis 2012. Il avait commencé par la plateforme téléphonique et fut muté en agence en 2015. Cet emploi de gestionnaire de droits le satisfaisait parfaitement. Il avait cependant le souhait de s’expatrier à Marseille tout en restant à Pôle Emploi
En 2021, cela faisait deux ans qu’il attendait une mutation.
Il envoya un mail dans lequel il conviait les RH et le directeur de l’agence, Abdel à lui fixer un entretien disciplinaire d’avance parce qu’il avait l’impression de péter un plomb.
Les destinataires du mail ont appelé la Police pour lui dire que ses collègues (chargé d’une mission de service public) étaient en danger de mort. La Police arriva chez Nolan deux heures après l’envoi du mail et fracturèrent au bélier la porte de son domicile sans sommation et sans avoir sonné. Ils n’étaient pas moins de six armés jusqu’au dent. Ils perquisitionnèrent l’appartement en passant en revue ses partitions et mirent Nolan en garde à vue pour 24h.
La première chose qu’il demanda à l’OPJ lors de son audition était de savoir s’il y avait ou non menace de mort. L’OPJ lui répondit que non un peu désolé. Par la suite, il proposa au procureur de classer sans objet la plainte pour menace de mort, ce qui fut fait.
Après la garde à vue ce fut l’hôpital pour une semaine car Nolan accusait le coup.
En rentrant chez lui, il ne supporta pas l’état de sa porte et se mit tout seul dans une colère noire. Il passa à l’agence pour évoquer ce qui venait de se passer avec Abdel. Peureux, il fut évasif, désolé pour la garde à vue. Il l’informa qu’il avait un recommandé à aller chercher.
En une semaine, sa colère devint maladive et une longue hospitalisation fut nécessaire. Il fut "mis à pied" pendant cette hospitalisation. Il fut convoqué à un entretien préalable pendant cette hospitalisation à laquelle il ne pouvait pas se rendre et fut licencier toujours pendant cette hospitalisation.
Nolan était travailleur handicapé et le traitement qui lui fut réserver, la garde à vue, l’hospitalisation et le licenciement le laissa sur le carreau pour un an avec le droit à une piqûre par mois.
Deux semaines avant la date limite, il s’adressa à un avocat de droit social et obtint gain de cause auprès des prud’hommes sous la forme d’une conciliation. Les dommages et intérêts d'un montant indécent lui firent grand bien mais même après avoir remplacé sa porte, il garde un souvenir plus qu’amer de cette expérience.
Il faut maintenant lui pardonner de focaliser sur ce type qui aurait pu lui éviter la misère et de vives blessures mais ça ne devrait plus durer très longtemps